"CONCERT D'UN SOIR", 26 AVRIL 1997 - STUDIO RTL, Paris.

Paris, le 26 avril 1997. Ce fut un des moments intimes et intimistes que l'on vit en fieffés privilégiés. Le grand studio de RTL, ne méritant pas tout à fait cet épithète, nous étions peut-être deux cents, guère plus à savourer ce "concert d'un soir", à le boire des tympans, le dévorer du regard. Un concert à propos duquel ce vieux brisquard de Francis Zégut, qui en a pourtant vu et entendu d'autres, devait plus tard déclarer :"Ce fut peut-être le plus beau de tous ceux jamais enregistrés ici".

21 heures venaient donc de sonner lorsque dbarquaient les Hodgson, father and son. C'était parti pour presque deux heures de magie. Trois nouveaux morceaux qui n'auront fait qu'accentuer l'impatience entourant la suite des aventures de Roger Hodgson solo, deux incursions du côté de "Rites Of Passage" ("Don't you want to get high ?" et l'inévitable "Time waits for no one") allaient ainsi ponctuer ce concert unique - unique dans tous les sens du terme - évidemment marqué par un retour vers la vrai légende de Supertramp, de "Rosie had everything planned" ( avec Andrew à l'accordéon ) à "Breakfast in america", en passant par "Hide in your shell", "A soapbox opera", "Two of us", "Even in the quietest moments", "Give a little bit", "Lord is it mine" ( peut-être le plus grand moment ), "The logical song", "Take the long way home" et même au piano, une bribe de "Fool's overture". Sans oublier le "Melancholic" du fiston, qui n'aura pas fait seulement que susciter la fierté du papa.

Ils étaient nombreux, au moins 200, à pouvoir lui retourner le brûlant compliment. Car entre la grosse armada déployée dans les stades français par l'officiel Supertramp, du moins ce qu'il en reste, et cette chaude soirée minimaliste, se tiendra toujours un gouffre vertigineux : celui qui sépare le clinquant de l'authen-toc de la brillance de l'authentique...Quelques heures plus tôt, c'est à l'hôtel Hilton que nous avions eu le grand plaisir de retrouver Roger Hodgson autour d'une tasse de café, avec bien sûr un nuage de lait...

 

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